Gérer les déchets liés au tourisme est devenu une préoccupation de toutes les grandes villes du monde.
La gestion des déchets générés par les touristes pose un défi aux grandes destinations européennes. Dans le cadre du projet européen URBAN WASTE, onze villes pilotes ont testé une panoplie de mesures pour améliorer les pratiques : davantage de tri, moins de plastique, des doggy bags dans les restaurants, etc. De quoi inspirer l’Île-de-France, première destination mondiale et hôte des jeux Olympiques Paris 2024.
La gestion des déchets des touristes dans les grandes villes paraît moins pressante alors que la pandémie de Covid-19 a entraîné un effondrement des voyages partout dans le monde. Mais elle devrait se poser de nouveau avec acuité dès la crise passée, les métropoles ayant à cœur de regagner leur clientèle touristique.
Avec 50 millions de visiteurs en 2018, l’Île-de-France constituait, avant la crise, la première destination touristique mondiale. Notre région accueillera les Jeux olympiques et paralympiques en 2024, ce qui générera un afflux massif de visiteurs sur une période courte.
La qualité de l’information pour trier correctement les déchets est la principale variable expliquant le comportement des touristes. Il est donc crucial de donner des instructions claires et dans différentes langues. Des mesures nécessitant relativement peu d’efforts de la part des restaurateurs ou des hôteliers s’avèrent rapidement efficaces, telles que la substitution des produits jetables ou la réduction des portions de nourriture.
Les résultats issus de ces premiers travaux ont permis de recueillir des informations pour la définition des mesures à développer. C’est sur ce dernier aspect qu’est intervenu l’ORDIF, département déchets de L’Institut Paris Région. Dans un second temps, les villes pilotes s’étaient engagées à intégrer dans leur plan de gestion des déchets plusieurs de ces mesures, dont la mise en œuvre a pu être évaluée grâce à un ensemble d’indicateurs définis par le bureau d’études Ambiente Italia.
Les enseignements pour l’île de France
La gestion des déchets des touristes dans les grandes villes paraît moins pressante alors que la pandémie de Covid-19 a entraîné un effondrement des voyages partout dans le monde. Mais elle devrait se poser de nouveau avec acuité dès la crise passée, les métropoles ayant à cœur de regagner leur clientèle touristique. Avec 50 millions de visiteurs en 2018, l’Île-de-France constituait avant la crise la première destination touristique mondiale. Notre région accueillera les Jeux olympiques et paralympiques en 2024, ce qui générera un afflux massif de visiteurs sur une période courte. La qualité de l’information pour trier correctement les déchets est la principale variable expliquant le comportement des touristes. Il est donc crucial de donner des instructions claires et dans différentes langues. Des mesures nécessitant relativement peu d’efforts de la part des restaurateurs ou des hôteliers s’avèrent rapidement efficaces, telles que la substitution des produits jetables ou la réduction des portions de nourriture. Il est impératif de mettre en place un dispositif de mesure de l’évolution de la production de déchets afin de communiquer les résultats aux personnels des établissements touristiques et de valoriser leurs actions. La phase de formation du personnel doit démarrer en hiver ou au début du printemps, en dehors des périodes de forte affluence. La mobilisation et la motivation du personnel sont donc essentielles pour la mise en œuvre des mesures de prévention et de réduction des déchets. Tous les niveaux du personnel doivent être impliqués pour obtenir des résultats tangibles : des manageurs aux employés. Maintenir une équipe stable et bien formée dans le temps peut s’avérer difficile cependant, en raison du turnover assez courant dans le secteur. Enfin, les autorités locales et leurs représentants politiques constituent un facteur clé pour mobiliser, suivre et accompagner les acteurs impliqués, notamment lors des phases de sensibilisation, de suivi des résultats et de communication dans les médias.